La FCPE s'est abstenue au Conseil supérieur de l'éducation (CSE, instance consultative)
Le projet de décret, qui sera publié prochainement au Journal officiel, a reçu un avis défavorable mardi 8 janvier 2013 au Conseil supérieur de l'éducation (CSE, instance consultative). Aucun syndicat d'enseignants et fédération de parents d'élèves n'a approuvé le texte, qualifié notamment de bricolage.
La FCPE a rappellé qu’elle souhaite la loi de « refondation » prochainement présentée au conseil des ministres. Mais le décret, tel que proposé au CSE du 10 janvier, ne pouvait obtenir son vote. La FCPE s'est abstenue, mais a proposé des amendements sur les points qui nous estimons fondamentaux.
Points d'achoppement et amendements FCPE
Nous tenons à ce que soit garanti un minimum de 864 heures de cours par élève, par an, et un maximum de 5 heures d'enseignement par jour, devoirs y compris, alors que le texte de décret propose 5h30 en lieu et place des 6 heures actuels. Une demi-heure de moins, c’est trop peu !
En effet, la FCPE rappelle que tous les rapports et travaux sur la journée des enfants mettent en avant la nécessité de ne pas dépasser 5 heures d'enseignement par jour en primaire. En revanche aucun ne s’oppose à une demi-journée de 4 heures organisée différemment.
Dérogation : plus de lisibilité et de démocratie
Le système dérogatoire d’organisation de la semaine doit être accompagné d’une lisibilité et d’une traçabilité un peu plus démocratique. Ainsi, le directeur académique des services de l'Éducation nationale (DASEN) fixera l'organisation des rythmes scolaires (mercredi ou samedi matin ?) sur la base des propositions des conseils d'école (dont les pouvoirs seraient revus et redéfinis d'après la loi d'orientation), soit du maire.
La refondation demande à chacun un effort pour penser l’éducation autrement et obliger à un peu plus de dialogue pour les enfants d’abord. Peut-être faudra-t-il changer l’article 4 de ce décret pour remplacer le soit par un et. Une demande de dérogation doit être le fruit d’une réflexion et d’un dialogue débouchant sur un consensus.
Mieux définir le projet éducatif territorial
Nous constatons enfin dans ce décret, qu’est mentionné le projet éducatif territorial sans vraiment bien le définir. La FCPE est attachée à ces projets de territoires, dont le projet d’école serait l’une des parties, pour permettre de fédérer les acteurs dans l’intérêt des enfants, pour les enfants d’abord !
La FCPE attend encore des avancées dans le débat d’aujourd’hui pour infléchir son avis sur ce texte.
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