Notre école Voltaire était un modèle d’école républicaine. Aucun élève n’était laissé face à ses difficultés, ni aucune famille abandonnée face à ses craintes en l’avenir.
Mais depuis quelques années, les plus fragiles d’entre nos enfants ne sont plus une priorité pour l’École.
L’accueil d’élèves handicapés en milieu ordinaire en recul
Notre école Voltaire accueille une classe pour l'inclusion scolaire d’élèves en situation de handicap cognitif (CLIS 1) et une autre pour ceux en situation de handicap visuel (CLIS 3).
La CLIS 3, unique classe du département des Hauts de Seine pour l’inclusion des enfants présentant des troubles visuels, sera pourtant fermée à la rentrée pour des raisons purement comptables alors que l’Education nationale venait juste d’investir dans la formation de l’enseignante spécialisée qui perd déjà son poste. Le plateau technique offert par les contribuables isséens pour équiper la classe se voit également jeté au rebut.
L’aide aux élèves en difficultés a disparu : notre école Voltaire ne peut plus faire appel aux enseignants spécialisés du RASED
Parce qu’apprendre ne va pas toujours de soi, les élèves qui connaissent des difficultés scolaires persistantes avaient accès à des aides spécifiques dispensées par les enseignants spécialisés du RASED (Réseau d'Aides Spécialisées aux Élèves en Difficulté). Ces réseaux sont en train de disparaître par la volonté d’une politique, là encore, purement comptable. Pourtant, les besoins demeurent. 21 élèves rien que dans notre école, auraient eu besoin, d’après l’équipe pédagogique, de la prise en charge de leurs difficultés par le RASED, soit 10% des effectifs de Voltaire ! Or il n’y aura plus que 3 maîtres spécialisés pour 6 000 élèves isséens à la rentrée prochaine.
Nous signons en tant que parents et citoyens
En tant que parents d’élèves, nous ne pouvons accepter que l’École de la République ne se donne plus les moyens de la réussite de tous ses enfants.
En tant que citoyens, nous nous posons la question de la logique de cette démarche d’abandon des plus fragiles.
Comment ces élèves trouveront-ils demain leur place dans la société en ayant perdu confiance en l’autre et l’estime de soi ? Comment accepter de laisser les élèves dans la difficulté d’apprendre et la violence de l’échec scolaire ? Quelle société cette École-là compte-t-elle construire ?
Parce que l’échec scolaire constitue un vrai handicap dans notre société, nous, parents d’élèves de l’école Voltaire demandons que tout élève qui en a besoin puisse bénéficier des aides du RASED dès la rentrée 2012-13, afin de pouvoir se construire un avenir en dépit de ses difficultés.
Parce que le handicap et la différence ont leur place dans notre société, nous demandons que la CLIS 3 soit maintenue et que tous les élèves en situation de handicap visuel des Hauts de Seine puissent suivre une scolarité à l’école publique.
Notre société n’a rien à gagner à trier les élèves et à rogner les moyens de l'école de la République !
Soyons solidaires, signons ICI !
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