Générations Futures a comparé les teneurs en résidus de pesticides des fruits, légumes et céréales de ses "menus toxiques" (décembre 2010) avec les mêmes aliments issus de l’agriculture biologique analysés cette année. L'association rend public aujourd’hui les résultats de cette étude qui montrent, à une petite échelle cependant (ndlr), que la non présence de résidus de pesticides dans les aliments bio garantit le consommateur des risques éventuels dus à la présence de nombreux résidus de pesticides dans les aliments conventionnels dont certains sont suspectés d’être cancérigènes ou pouvant perturber le système endocrinien.
Pesticides : une différence bien réelle entre les aliments bio et non bio
En 2010, l'association Générations futures a fait analyser 4 menus types d’une journée d’un enfant d’une dizaine d’années. L'analyse de ces aliments a montré qu’en 24h, un enfant était susceptible d’être exposé, uniquement par son alimentation, à pas moins de 128 résidus chimiques (additifs alimentaires chimiques à la cantine d'Issy) ; 36 molécules différentes issues de pesticides ont été retrouvées en une seule journée dont 17 cancérigènes et perturbateurs endocriniens.
2011 : des résultats sans appel en faveur du bio
L'association a comparé en 2011 des aliments issus de l'agriculture conventionnelle avec du bio. Les analyses de résidus de pesticides de ces fruits, légumes et céréales des repas bio ou non bio d'une seule journée montrent :
• 0 résidu de pesticides dans les fruits et légumes bio analysés contre 37 dans les conventionnels (ce qui représente 27 molécules différentes).
• 1 molécule en résidu de synergisant dans 2 échantillons de pain à des doses très faibles en bio.
• Il y a 223 fois moins de résidus de pesticides en moyenne dans les aliments bio analysés que dans les aliments conventionnels.
• 17 résidus de pesticides suspectés d’être cancérigènes ou perturbateurs endocriniens dans les produits non bio analysés contre 1 seul détecté en bio.
FCPE en CCRS et la question sanitaire à la cantine
La FCPE a toujours mis en avant l'argument sanitaire et de ce fait, environnemental et social (bio = moins de pesticides) dans l'introduction du bio à la cantine (voir notre dossier soumis en juin 2009). Nous avons été entendus sur cette question par la Mairie, qui estimait pourtant qu'aucune étude ne [pouvait] démontrer à partir de quelle fréquence la consommation de produits Bio a un effet positif sur l’organisme.
Nous sommes aujourd'hui confrontés à une même quasi négation de la nocivité des additifs alimentaires sur la santé de la part du service Education. La FCPE s'efforcera, comme nous sommes toujours efforcés de le faire, d'argumenter et de convaincre la mairie en CCRS qu'aucun plat comportant plus de 3 additifs alimentaires (voire aucun) ne doit être servis à nos enfants en 2012.
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