Issy et Avenance-Elior, son délégataire de service public de restauration scolaire, vont signer lundi 12 décembre 2012, dans les salons de la mairie, la Charte de Développement Durable, dont bon nombre d'items n'ont, par ailleurs, rien à voir avec le développement durable.
Si André Santini s'est montré réticent, voire hostile à l'idée d'introduction du bio dans les cantines d'Issy, nous ne pouvons qu'être satisfaits que le projet des parents d'élèves FCPE d'une cantine durable a retenu l'attention du service Education de la Ville en CCRS, projet d'ailleurs salué dans la presse.
Cette charte reflète-t-est-elle un vrai engagement d'Issy en matière de cantine durable ou n'est-elle qu'un effet d'annonce ?
Le projet FCPE d'une cantine bio
La FCPE est force de proposition depuis 2009 sur l’introduction du bio sans surcoût pour les familles.
La ville a inscrit un certain nombre de nos propositions dans sa Charte de DD :
● Projet d'une introduction croissante des produits bio à la cantine : 5% (2009) puis 20% (2011) et 35% de bio sans surcoût servis à la cantine et au goûter à partir de janvier 2012.
● Du pain bio : du pain bio sera servi au goûter à partir de janvier 2012 (provenance local, baguette bio de chez Dulong réputée excellente !)
● Un repas sans viande pour apprendre à manger autrement.
● La notion de développement durable a été mise en avant en 2010, en 2011 pour ne pas que le prix de la cantine augme du fait de l'introduction du bio.
Bio et développement durable : la mairie ne s'engage pas à ce jour
L'introduction du bio à la cantine relève d'une démarche globale de développement durable. Manger bio, c'est manger des aliments non traités chimiquement ce qui est meilleur pour la santé et pour l'environnement. Un des prestataires d'Avenance, Vivrao, société spécialisée dans la structuration des filières courtes en Ile-de-France, aurait pu fournir du bio local à Issy. Mais ce ne sera pas le cas... la mairie estimant que la prestation est trop chère, n'étant par ailleurs "pas choquée de proposer de la carotte bio de Hongrie". Or, si le Grenelle de l'environnement a imposé 20% de bio dans la restauration collective publique pour 2012 c'était aussi pour soutenir les conversions et le maintien des exploitations bio en France non subventionnées, contrairement à l'agriculture conventionnelle.
Refuser de s'approvisionner en local va à l'encontre d'une démarche de développement durable.
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