Recrutés jusqu'en juin 2011 au niveau bac ou sans bac à condition de justifier d’une expérience de trois ans dans le domaine de l’aide à l’intégration scolaire des élèves handicapés, ces personnels étaient employées pour partie sous contrat aidés (EVS). La formation offerte était à peine assurée pour accomplir un travail sans lequel l'intégration des enfants ne serait pas possible et le principe d'égalité des chances ne pourrait jouer.
Que ce soit en classe ordinaire ou en Clis (classe pour l'inclusion scolaire), les auxiliaires de vie scolaire (AVS - rebaptisé depuis juin 2011 Assistant de colarisation - AS) représentent un facteur humain d'intégration incontournable pour les enfants porteurs d'un handicap en milieu scolaire.
Le défaut d'AVS fragilise l'intégration scolaire de ces élèves et peut pénaliser l'ensemble de la classe compte tenu de la charge particulière d'encadrement qui se trouve de fait reposer sur le seul enseignant. C'est cette situation que doivent assumer les parents et les enseignants, notamment à l'école primaire Voltaire. En effet, 3 enfants sont sans AVS depuis le début de l'année scolaire dans notre ville.
Or ce dysfonctionnement ne correspond pas à l'engagement du gouvernement d'assurer l'égalité des chances et l'intégration des enfants handicapés au sein de l'école publique. En effet, lors de la Conférence nationale du Handicap qui s'est tenue le 8 juin 2011, parmi les mesures phares annoncées, se trouvent "garantir un accès aux savoirs de qualité répondant aux besoins de tous les enfants et de tous les étudiants handicapés". Il était annoncé pour y parvenir "dès la rentrée 2011, le recrutement d'auxiliaires de scolarisation qualifiés (recrutés au niveau bac sous contrat de droit public de 3 ans renouvelable une fois)" et il était bien précisé qu'aucun enfant ne devait rester sans une solution d'accompagnement.
Nous associant au sentiment d’impuissance et d’abandon ressenti par les parents dont beaucoup n'ont aujourd'hui d'autre alternative que de recruter eux-mêmes une AVS afin de pallier la défaillance de l'État, ou de quitter l'école publique pour le privé, la FCPE Voltaire a adressé un courrier le 29 septembre dernier à Mme Sacco, inspectrice d'académie à Issy et à M. Philippe Knusmann, maire adjoint à l'Education. M. Knusmann nous a répondu le 7 octobre que "André Santini, député-maire est intervenu immédiatement auprès d’Edouard Rosselet, Inspecteur de l’Académie des Hauts de Seine, afin qu’une solution d’accompagnement satisfaisante soit trouvée". Nous espérons que l'État assumera rapidement ses engagements et que les familles et la communauté scolaire des deux établissements pourront retrouver confiance et sérénité.
Sur la scolarisation des enfants handicapés nous vous conseillons la lecture de cet article du Monde.
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